Sans surprise, les acheteurs qui ont déposé leur demande de permis de construire avant le 1er janvier 2022, ont bien fait en termes de coût pour leur construction neuve. En effet, la réglementation environnementale RE2020 impacte depuis le début de l’année le budget des porteurs de projet de construction neuve et est pour l’instant mal perçue, même si tout le monde comprend les enjeux d’une telle norme du point de vue énergétique et environnemental. N’oublions pas qu’un quart des émissions de gaz à effet de serre, en Haute-Savoie et ailleurs, proviennent des bâtiments et presque la moitié des consommations d’énergie.
RE2020 : une hausse des coûts de construction qui était attendue
Faire construire sa maison neuve aujourd’hui, en Haute-Savoie et partout en France, c’est se plier aux exigences de la RE2020, la réglementation énergétique et environnementale qui remplace la RT2012 depuis le 1er janvier 2022, pour la construction de maisons individuelles et de logements collectifs, et ce, dès que le permis de construire a été déposé à compter de cette date. Mais évidemment, qui dit nouvelle norme, dit aussi nouveaux coûts et bien évidemment plus élevés qu’auparavant, compte tenu des exigences de cette réglementation qui a pour objectif la sobriété énergétique des bâtiments par une isolation plus performante, la réduction notable de l’impact carbone de la construction durant tout son cycle de vie ainsi qu’un meilleur confort thermique en cas de fortes chaleurs, des exigences qui permettent de construire des logements quasi passifs. En plus, les règles imposées par cette nouvelle réglementation de la construction neuve se renforceront tous les trois ans jusqu’en 2031.
La RE2020 : quelle hausse des coûts de construction d’ici 2024 ?
Il y a un peu plus d’un an, la Commission des affaires économiques du Sénat avait déjà alerté sur l’impact économique important de la RE2020 dans le budget des ménages. Ces augmentations des coûts de construction avaient été estimées d’ici 2024 à 3,4 % pour les logements individuels, 4,2 % pour les logements collectifs et 2,7 % en ce qui concerne l’immobilier tertiaire. Elles pourraient même être de 5 % et d’ici 2030, de 10 %. « Qui vivra verra », dit-on. En tout cas, la ministre chargée du Logement est beaucoup plus optimiste.